Case Pilote

Case-Pilote est une petite commune du Nord-Caraïbe qui tire essentiellement ses ressources de la pêche et de l’agriculture. Beaucoup de suppositions ont été faites à propos de l’origine du mot Case Pilote. La plus logique paraît la suivante : une case désigne une habitation primitive ou un refuge. Pilote serait le surnom donné à un chef caraïbe, originaire du Carbet installé dans les environs et particulièrement affable envers les premiers Jésuites français qui désiraient prendre pied dans la zone de Case Pilote.

Cette commune est l’une de plus anciennes de l’île après Saint Pierre et le Prêcheur. L’abandon progressif des cultures, la fermeture des usines ont conduit cette ville à devenir au début du siècle dernier un village de pêcheurs. Une usine de transformation du poisson y est installée. Le petit bourg, riche du patrimoine historique et culturel de la Martinique est aujourd’hui tourné résolument tourné vers l’avenir.

Situation : Dans le nord sur la côte caraïbe

Habitants : Pilotins du Nord

Nb d’Habitants : 4500 Habitants Env.

Mairie : 05 96 78 81 44

Office du Tourisme : 05 96 78 74 04

Crèche municipale : En rénovation

Code Postal : 97222

Histoire

Lors de la distribution des concessions, à l’arrivée des Français à la Martinique, Case-Pilote fut attribuée à l’un des lieutenants de Pierre Belain d’Esnambuc répondant au nom de Lestiboudois de la Vallée. C’est à lui que Jean Dupont, gouverneur de l’île, avait confié l’administration provisoire de la colonie. Lestiboudois de la Vallée donna le terrain nécessaire pour la construction des édifice religieux et entre 1640 et 1645 la paroisse fut créée. Il y fut édifié une modeste chapelle puis une église. Cette église qui a plusieurs fois été reconstruite vit R.P. Robillard y installer un baptistère qui aujourd’hui fait l’admiration des visiteurs. Le 16 janvier 1762 les Anglais débarquent à Case-Pilote et l’incendient. Les Colons se réfugient dans le fort.

En 1778, La Batterie de tir se voit dotée de 3 canons. Plus tard, ce lieu deviendra le quartier appelé La Batterie.
En 1792 le curé, l’abbé Cairety annonce que des soldats du Fort Royal viennent en direction de Case-Pilote, les anglais sont repoussés hors de Case-Pilote.
En 1837 Case-Pilote devient officiellement une commune par décret.
Le 11 janvier 1839, aux environs de 6h00, un grand tremblement de terre détruit en partie l’église de la commune ainsi qu’une grande partie du bourg.
En 1890 le frère de Victor Sévère, Jules Sévère devient le maire de Case-Pilote.
En 1922 la distillerie Maniba se change en sucrerie pour faire face à la loi qui limitait le nombre de litres de rhum qui devait être exporté.
C’est en 1925 que Saint Just Orville devient maire de Case-Pilote. Trois ans plus tard, il fait réparer l’église de Case-Pilote.
En 1980 l’usine à sucre de Maniba ferme ses portes
En 1990 le clocher de l’église est restauré.

Les hommes célèbres

Antoine Siger 1848-1908
Il sera conseiller municipal de Fort-de-France pendant plus de trente ans avant de devenir en 1907 le premier magistrat de la ville. Il est assassiné à Fort-de-France le 29 avril 1908.

Victor Sévère 1867-1957
Installé en Martinique, il est avocat à Fort-de-France et dès 1900, il en est maire. Il est inhumé au cimetière de Case-Pilote.

André Aliker 1894-1934
L’un des fondateurs du communisme à la Martinique, il devient célèbre par l’affaire qui porte son nom. Il est agressé sur la Savane, enlevé par trois hommes, frappé, bâillonné, transporté en canot et jeté à la mer. Il parvient à regagner le rivage. Son corps est retrouvé ligoté rejeté par les flots sur la plage de Fond-Bourlet à Case-Pilote le 12 janvier 1934.

Gaston Monnerville 1897-1991
Fils de Saint-Yves Monnerville et de Françoise, sœur du maire de Case-Pilote, Saint-Just Orville. Président du Sénat de 1948 à 1968.

Anderson Bagoé
Né à Case-Pilote en 1928, grande figure du folklore antillais, ancien instituteur, il laissera cette activité pour se consacrer pleinement à la musique, essentiellement à la clarinette et à écrit une chanson sur Case-Pilote.

Xavier Orville 1932- 2001
Professeur agrégé d’espagnol il est conseiller culturel de 1979 à 1982, de Sedar Senghor et Abdou Diouf. Il est aussi écrivain, certains de ses textes sont mis en scène tel que « Cœur à vie », « la romance », « En préparation de l’Histoire de Case-Pilote » (monographie).

François Kichenassamy
Né à Case-Pilote le 2 avril 1943, il a écrit des saynètes créoles et de nombreux contes naïfs pour petits et grands.

Enseignement

Académie Martiniquewww.ac-martinique.fr

Ecole maternelle
• Les Abeilles Quartier Batterie 0596 78 83 42

Ecole Elémentaire
•École Saint-just Orville  0596788355

À découvrir

Le fleuron de ce village est l’église qui est la plus ancienne de la Martinique (XVIIème siècle) et qui a remplacé une chapelle de 1640. Son toit en forme de coque de bateau renversée rappelle que ceux qui l’ont construit étaient des marins charpentiers. Au dessus du bénitier, le tableau en mosaïque est composé de morceaux de verre fondu recueillis à Saint Pierre après l’éruption de la Montagne Pelée en 1902.

La Fontaine de la place Gaston Monerville.

Le Calvaire situé en haut du Morne Choiseul.

L’Auberge du Varé dont la partie base serait encore plus ancienne que l’église.

La miellerie MANIBA qui appartient à M. Ronald DACLINAT

Les ateliers de JALA, fondatrice des Editions LAFONTAINE qui fabrique des  marionnettes et publie des livres pour enfants.

L’habitation L’Enclos (anciennement connu sous le nom d’Auberge du Varé) en cours de rénovation et qui sera prochainement dédié aux associations et à la culture.

Sans oublier le club de football le C.S. CASE-PILOTE qui a terminé 3e du championnat de Martinique en 2009 ainsi que du club d’aviron LA FREGATE qui s’est déjà distingué dans les compétitions locales et nationales.