Le Matoutou et Pâques
La tradition martiniquaise veut que, pour les fêtes de Pâques, les familles se retrouvent sur les plus belles plages de l’île. Ces retrouvailles se font dans une ambiance festive, et conviviale, pour un grand week-end de camping. Equipé de tentes, de bâches, de sonos, de groupes électrogènes chacun prend soin d’installer un coin agréable. Une place conviviale pour un week-end haut en couleurs et en saveurs.
De jour comme de nuit, jeunes et moins jeunes se rassemblent pour partager ce moment festif. Les rassemblement se font autour de parties de cartes et dominos. Ou encore, de parties de football, de zouks entraînants et de baignades distrayantes. Mais aussi, pour déguster tous ensemble le plat traditionnel de Pâques : le matoutou de crabes, dont le crabe de terre est l’indispensable ingrédient.
Le Cardisoma guanhumi
Le crabe de terre (Cardisoma guanhumi) sort surtout la nuit et est donc difficilement visible. Toutefois, on peut les repérer grâce au monticule de vase à proximité de son terrier. En fait, le crabe de terre est très recherché pour sa chair. Il fait l’objet d’un piégeage très important, surtout en période pascale, pour finir accommodé en Matoutou.
Le piège appelé ratière est placé au dessus du terrier. La ratière comporte un appât. En tirant dessus, le crabe actionne le piège en provocant la chute du couvercle et se retrouve enfermé.
La pierre au dessus du piège accélère la chute du couvercle et empêche les crabes les plus forts de le soulever. Avant d’être cuisinés, les crabes doivent jeûner. Puis, nourris de fruits, de noix de coco et de piments pour que sa chair soit à point.
La chasse aux crabes pour le matoutou de Pâques
Rustique, la chasse aux crabes a gardé sa valeur, et son authenticité.
Les chasseurs vêtus de chapeaux, imperméables, gants, bottes et équipés de sacs se retrouvent sur des lieux humides tels que les mangroves et les savanes détrempées, afin d’y déposer « Zatrap » (ratière, le piège à crabes).
Découvrez la recette du Matoutou