Population

Le peuple martiniquais, manmay Martinik.

La Martinique, un petit bout de la France qui séduit par son paysage contrasté, ses coutumes et ses traditions. Cette île possède aussi une population multiculturelle et très attachante.

 

Les Awaraks

Ils sont les premiers habitants de l’île. Ils viennent de la forêt amazonienne. Cette population occupe les contreforts de la Montagne Pelée, reconnus pour leurs confections en céramique. Ils pratiquaient l’agriculture, la pêche et la cueillette.

La population de la Martinique est multi-ethnique. Elle est composée de noirs, de métis, d’hindous (coolies), d’Européens (appelés « zoreille »), de « békés » pour ceux qui descendent des premiers colons européens, ainsi que de descendants de Syriens, Libanais, Asiatiques, d’immigrés d’origines diverses, Haïtiens, Saint-Luciens, etc. La région possède le plus bas taux d’immigration de l’Outre-mer.

Les Indiens des Indes «  coolies » :

A ne pas confondre avec les indiens caraïbes, malgré les ressemblances physiques. Ils sont quelques dizaines de milliers en Martinique. Malgré une certaine créolisation de leur mode de vie, les coolies ont réussi à conserver de nombreux éléments de leur patrimoine culturel. Les temples hindous se repèrent aisément dans la campagne par la présence de mats tricolores arborant les drapeaux rouges et bleus et sous lesquels des réceptacles accueillent offrandes, bougies et lampes à huile.

Les Békés :

Peu nombreux en Martinique. Ils forment une véritable caste. Les noms des grandes familles se retrouvent sur les façades de la majorité des grandes entreprises de la Martinique. Ils contrôlent toujours en grands seigneurs la charpente économique de l’île. C’est-à-dire la culture et le commerce de la banane, du sucre de canne et du rhum. Ils ont su aussi diversifier leurs activités.

Les Libanais et les Syriens :

Ils forment comme partout ailleurs une communauté dont l’activité essentielle est le commerce. Ils détiennent dans l’île la majeure partie des magasins de bijoux, de tissus et de vêtements. Notamment, dans les grandes rues commerçantes de Fort de France.

Le recensement de 2010 comptabilise 394 193 habitants, pour 1 128 km², soit une densité de population de 349,4 habitants au km², contre 115 au niveau national. Mais les taux de natalité de plus en plus faibles s’ajoutant à l’émigration de plus en plus forte des jeunes martiniquais en âge de travailler, explique la diminution de la population du département depuis 2006.

La plupart des Martiniquais sont catholiques. D’autres communautés religieuses sont cependant présentes : Eglise adventiste, Témoins de Jéhovah, etc…

Les langues utilisées

En tant que département et région d’outre-mer (DROM), le français constitue la langue officielle sur l’île. Néanmoins, la grande majorité de la population s’exprime aussi en créole, langue régionale composée de mots de diverses origines (français, anglais, africain, caraïbe, espagnol) articulée par une syntaxe, une grammaire et une conjugaison d’origine africaine. Environ 5% des élèves suivent un enseignement du créole à l’école.

Le statut du créole a changé depuis la création en 2000 d’un CAPES en langue et culture régionales, option créole. La langue créole est enseignée dans le secondaire et à l’université des Antilles et la Guyane. En effet, une licence, un master et un doctorat de langue et culture régionales option créole existent depuis une dizaine d’années sur le campus de Schœlcher. En 2007, l’écrivain Raphaël Confiant publie, aux éditions Ibis rouge, le premier Dictionnaire créole martiniquais – français.

Les familles martiniquaises sont issues de l’histoire particulière du peuplement de cette île. Elles se caractérisent par une proportion non négligeable de foyers monoparentaux. D’autre part, la famille en Martinique est souvent comprise ou définie comme une famille élargie qui compte en son sein les « parents, amis et alliés ». Dans les chansons, les traditions, les proverbes, il est fait mention de la mère, femme « poto mitan », poutre maîtresse dans le foyer. Cependant, les familles contemporaines sont majoritairement des familles où les deux parents sont présents.