Hurricane Cris d’Insulaires

Edition Desnel

Non dépourvu d’audace ou d’une certaine violence, exprimant toutes ces choses que nous avons en commun et qui nous traversent, Hurricane Cris d’Insulaires, se veut bousculant, preuve vibrante que la poésie n’est pas lettre morte, du moins pas chez les Insulaires. Chaque texte y dénonce avec véhémence quelque chose, se révolte contre. Ainsi s’en dégage un sentiment d’enclavement, quelque fois même d’enfermement, au propre ou au figuré, autant qu’une volonté d’ouverture, une impression de force en même temps qu’un surgissement.

Les œuvres qui y figurent sont l’expression inédite et originale de la Caraïbe (Guadeloupe Haïti, Martinique, Sainte Lucie etc.), par le truchement de ses langues – françaises,, anglaises, créole…- mais aussi d’Insulaires d’Afrique, de Nouvelles- Calédonie, de l’Ile Maurice , de Corse, de l’Ile d’Ouessant, et même des USA.

Troublante gageure que de donner un synopsis de Hurricane. Synoptique elle-même, au sens étymologique, cette anthologie offre une vue ou une vision d’ensemble d’une création poétique dénuée de mièvrerie et d’une tumultueuse diversité, à l’instar de l’ »univers caribéen. Turbulente, troublée, trouble parfois, l’insularité de ses auteurs n’est pas conçue comme simplement géographique, mais géopolitique, psychologique, linguistique, voire fantasmatique.

Hurricane Cris d’Insulaires, anthologie poétique : Aimé Césaire, Paul Dakéyo, Ernest Pépin, Derek Walcott, Daniel Maximin, Suzanne Dracius, Jean Metellus, Kama Kamanda, Jacques Fusina, Emmanuel Tjibaou, Umar Timol, Monchoachi, Denizé Lauture, Juliette Salvat, Max rippon, Nabiles Farès et autres insulaires

Extrait : De rue d’ Enfer à rue Monte au Ciel
« Il est descendu à Saint Pierre Martinique, Martinique des cendres en février 1902. A drivaillé en plein Mouillage n’y a pas trouvé de daubannes. Mais s’est fait toiser par la dame. Qui a la tête dans les nuage. Le ventre en feu » 

Suzanne Dracius