VICTOR PERMAL « MONTÉ PLI WO POU GADÉ PLI LWEN »

Peindre c’est prendre position. Comme dans tout art, c’est avant tout dire par un biais et dans le langage de l’universel, ce qu’on ne saurait dire autrement. En Martinique, les lieux et les êtres transpirent de cette vie, ni plus ni moins complexes que d’autres.

Victor Permalest le sage, qui a su le comprendre. Il transforme la surface en ce combat de traces, en pleine lumière. L’effet aquatique, une permanence de son geste, apparait dans l’étiolement de la forme, forgeant par le truchement du signe le miroir de la condition humaine. Ce sont d’authentiques lucioles, au sens Pasolinien, une lueur dans les ténèbres.

Nous réitérons le même cycle de cavalcades chevalines, de luttes, de passions irréprécibles, d’attentes et d’espoirs en demain. Qu’est-ce que vivre, sinon voguer, courir, danser, prier pour cet autre soi-même, qu’évoque Paul Ricoeur ? Lui aura- t-on transmis un peu de soi ?…